Les vignerons indépendants européens surveillent de près le renouvellement en cours des composés du cuivre.
Aussi bien dans l’agriculture traditionnelle que dans l’agriculture biologique, les vignerons sont obligés d’utiliser le cuivre pour prévenir certaines maladies fongiques plutôt que d’utiliser des pesticides synthétiques. Le cuivre est principalement utilisé dans les vignobles pour lutter contre le mildiou (Plasmopara viticola). Cet agent pathogène est responsable de pertes de raisins et de production importantes.
La CEVI est parfaitement consciente de la nécessité d’une évolution des pratiques culturales dans le vignoble, ainsi que d’engagements à long terme et de recherches scientifiques visant à mettre en place des systèmes de production durables, diversifiés et équitables.
Les vignerons indépendants ont par ailleurs déjà fait évoluer leurs pratiques culturales vers une viticulture plus durable, basée sur le déploiement de différentes solutions alternatives visant à réduire l’utilisation de cuivre dans le vignoble. Néanmoins, ces solutions alternatives à l’utilisation du cuivre ne sont aujourd’hui que partiellement efficaces ou non encore applicables.
Si les composés du cuivre ne sont pas renouvelés, la production de vin biologique sera amenée à disparaitre car c’est actuellement le seul fongicide autorisé pour faire face au mildiou. Le cuivre étant également utilisé dans l’agriculture traditionnelle, il existe un réel risque de voir les agriculteurs se tourner vers l’utilisation de pesticides synthétiques.
Une enquête réalisée auprès des vignerons indépendants européens sur l’utilisation du cuivre fait ressortir que ces derniers en ont un usage parcimonieux. Par exemple, en France, la quantité utilisée sur les 5 dernières années est de 2,98 kg/ha/an ! Cependant, les années de forte pression maladies comme en 2018, l’étude démontre clairement que le lissage est un outil indispensable si on veut maintenir et développer les surfaces en viticulture biologique en Europe.