Les vignerons indépendants sont des acteurs majeurs du développement de l’œnotourisme dans les régions viticoles. Il est donc pour nous naturel de faciliter la venue du grand public au sein des différents vignobles, à la découverte des terroirs, des vignes et des caveaux. Visites, hébergement, restauration… ce pan du métier de vigneron dépasse le simple accueil au caveau et offre aux amateurs l’opportunité de mettre un pied dans l’univers et le quotidien du vigneron indépendant pour un moment de partage, d’échange et de transmission.
Le CEVI a eu l’occasion de présenter aux institutions européennes les forfaits touristiques qu’un vigneron indépendant pouvait offrir. Ce modèle répond parfaitement aux besoins des consommateurs européens et du développement rural. Il valorise les terres, préserve le paysage, renforce les liens dans les territoires ruraux et crée des emplois et des services connexes.
En Europe toutefois, le tourisme viticole est freiné par divers obstacles administratifs, fiscaux et législatifs que seule une loi ad hoc pourrait assouplir.
Quelques exemples:
- En Italie, les vignerons ne sont pas autorisés à ouvrir les portes de leurs domaines au public. Ils doivent créer une société commerciale ou effectuer une formation durant une année afin de devenir membre de l’agro-tourisme.
- E France, il existe un obstacle au développement de l’œnotourisme, dans la mesure où une exploitation agricole ne peut pas dépasser un certain plafond de chiffre d’affaires au risque de se voir soumis à un autre régime fiscal moins avantageux.
- En Bulgarie, sans une licence pour la restauration, il est interdit d’accompagner les dégustations de vin par des produits alimentaires.
Le Parlement européen s’est montré très attentif à nos demandes et soumettra une question orale sur le sujet au Conseil dans un avenir très proche. Pour renforcer notre message, un événement sur le thème de l’œnotourisme sera également organisé au Parlement européen en 2019.