La Confédération Européenne des Vignerons Indépendants (CEVI) prend acte des recommandations du Groupe de Haut Niveau (GHN) sur l’avenir du secteur viticole, en particulier des progrès réalisés sur les mesures de crise à disposition des États membres (EM), l’adaptation au changement climatique et la conquête des marchés. Elle pointe néanmoins la nécessité de propositions plus ambitieuses concernant la politique commerciale de l’Union européenne, la promotion et l’œnotourisme, et appelle à une meilleure prise en compte des besoins des micros et petites et moyennes entreprises (PME) constitutives du modèle des Vignerons Indépendants.
Commissaire européen à l'Agriculture et à l'Alimentation Christophe Hansen et Présidente de la CEVI Matilde Poggi
Groupe de Haut Niveau sur le Vin – Les Vignerons Indépendants Européens saluent les recommandations du GHN mais appellent à des améliorations essentielles
« Nous sommes heureux que le GHN ait entendu nos attentes sur ces sujets essentiels, en répondant à des défis structurels, tels que la gestion du potentiel de production, l’adaptation au changement climatique et la réduction des barrières commerciales. Ces mesures sont indispensables pour renforcer la résilience et garantir la compétitivité des viticulteurs européens », a déclaré Matilde Poggi, Présidente de la CEVI.
La CEVI salue notamment l’intégration d’une mesure d’arrachage permanent financé nationalement dans la boîte à outils de gestion de crise dont disposent les EM, à laquelle il ne manquera plus qu’une mesure d’arrachage temporaire, le soutien à la prévention des risques climatiques, ainsi que la facilitation des ventes à distance transfrontalières dans l’UE. Cependant, un calendrier clair et précis est indispensable pour en garantir une mise en œuvre rapide et efficace.
La CEVI relève également certains domaines où les améliorations restent possibles. Bien que l’extension du soutien à la promotion et la simplification du dispositif pour les petits producteurs soient des avancées, ces propositions ne soutiennent pas suffisamment les vins traditionnels, qui sont au cœur du patrimoine culturel et économique européen. De même, le soutien à l’œnotourisme – un levier de croissance majeur pour les Vignerons Indépendants – est à renforcer autour de nos fédérations de métiers afin de valoriser leur rôle unique dans la création d’expériences authentiques au sein des vignobles.
Par ailleurs, la CEVI regrette que les recommandations ne soutiennent pas davantage le modèle Vigneron Indépendant, TPE familiales véritables moteurs de performance de la filière. Les institutions européennes se doivent de tenir compte des besoins spécifiques des micros et PME de Vignerons Indépendants (ainsi que de leurs contributions économique, environnementale et sociale) pour garantir un soutien équitable et efficace en faveur de ces entreprises essentielles à l’économie du secteur et à la vitalité des territoires ruraux.
« Les Vignerons Indépendants ont démontré le succès d’un modèle ancré dans la tradition, l’innovation et la durabilité. Pourtant, malgré le rôle important qu’il joue pour la résilience et la création de valeur dans le secteur viticole, ce modèle reste insuffisamment soutenu. Nous attendons que les institutions européennes en fassent plus pour le préserver », a ajouté Matilde Poggi.